Cette biche (femelle du Cerf Elaphe) suivie de sa bichette (petit, femelle de plus de 6 mois), s'est retrouvée piégée par les clôtures. Elle n'a eu de cesse de les longer à la recherche d'une issue.
Il leur restera l'eau et la nage ... mais je préfère croire qu'une fois la nuit tombée, elles trouveront un passage entre les fils barbelés (déjà vu chez les chevreuils même si le gabarit n'est pas le même).
Si ce cervidé tends à repeupler certains espaces forestiers, son patrimoine génétique ne cesse de s'appauvrir, menaçant la survie de l'espèce.
Il est, en effet, victime de siècles de chasse sélective prélevant les meilleurs trophées et de la fragmentation forestière réduisant considérablement son habitat.
En France, les grands "massifs à cerfs sont :
- la Petite Pierre (Bas-Rhin), site d'étude de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage
- le massif de Châteauvillain- Arc en Barrois (Haute Marne)
- la réserve de chasse de Chambord (dans le Loir et Cher)
- la forêt domaniale de Compiègne (Oise)
Un exemple: passer de Compiègne à Chateauvillain distants d'environ 280 kms, nécessiterait à un cerf de franchir deux autoroutes, les agglomérations de Soissons et Troyes et de faire autant de kilomètres à découvert ou presque.
Les animaux "cloisonnés" ne brassent plus de sang neuf , développant ainsi de plus en plus d'anomalies génétiques.
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