Je n'aime pas le frelon. Il faut dire que sa réputation le précède et que je tiens à la vie !
Depuis que nous sommes en Touraine, chaque printemps, nous avons fort à faire avec les reines en quête d'un endroit où nicher.
Quand ce n'est pas dans l'encadrement des vélux ou sous une tuile, il leur arrive de rester prisonnières de l'insert, comme les hannetons de la St Jean et les cétoines dorés.
Si je libère ces deux derniers, avec le frelon, je ne prends aucun risque.
Je me souviens avoir écrasé avec la voiture, à Pincemaille, une reine vaincue qui, à défaut d'y laisser la vie, y avait laissé une aile.
Elle errait sur la route, agitant nerveusement l'aile restante.
L'écraser avec mon pieds m'a paru inconcevable tant la crainte de voir ma semelle percée était forte.
Et hormis la voiture, je n'avais rien pour achever l'insecte condamné à court terme.
Il est difficile de le confondre ! Sa couleur, sa taille et son vol caractéristique me le font repérer de loin !
C'est pourquoi, quand j'ai croisé sa route ce matin, je l'ai gardé à l'oeil ! Lorsque j'ai croisé une seconde ouvrière... j'ai trouvé cela suspect, encore plus lorsque je l'ai vu rentrer dans le feuillage d'un petit bouleau.
Et là, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir en plein travail pas moins de 5 ouvrières !
Toutes affairées à ronger l'écorce des jeunes rameaux, pas une ne s'est soucié de ma présence.
Pour autant, je n'ai pas regretté de ne pas avoir mon "macro" (la qualité des photos, hélas, s'en ressent !)

On constate nettement sur ce premier cliché, l'absence d'écorce et le travail consciencieux .
Les insectes travaillaient essentiellement seul, excepté ce cliché où un second est arrivé avant de repartir aussi "sec".
Le travail est bien fait et repris là où il avait été arrêté comme on peut le constater sur le cliché du dessus. La branche est clairement mise à nue.
Il va de soi qu'un telle tâche a une raison bien précise.
Le frelon ne mange pas l'écorce mais prélève des copeaux encore tendres à partir desquels ils fabriquent la cellulose qui lui permettra de construire le nid alvéolé.
Pourtant, à cette époque de l'année, alors que la colonie affiche complet, il s'agit surtout de nourrir les "élus" !
Les plus jeunes arbres peuvent ne pas y survivre. Si l'arbre attaqué réagit en produisant une nouvelle écorce, il arrive que la cicatrisation soit trop lente et que l'arbre finisse par casser ou mourir d'épuisement.
Comme les guêpes, les pièces buccales du frelon sont de type broyeur: les mandibules constituent de puissances pièces solides et coupantes qui saisissent et découpent ou broient les aliments, les maxilles et le labium moins puissants, portent toutefois chacun une paire de palpes (clairement visibles sur ce cliché) permettant de manipuler la nourriture.
Le saviez-vous ?
La colonie de frelons est exclusivement féminine. Composée d'une reine et de ses filles, ouvrières.
Si la reine oeuvre à la confection de la base du nid (le temps d'y déposer ses oeufs et de les amener à maturité), une fois une ouvrière née, elle se décharge totalement de ces tâches annexes pour ne se consacrer qu'à la ponte.
Les mâles qui ne se développent qu'à la fin de l'été n'ont pour seule tâche que de féconder les jeunes femelles.
L'ensemble de la colonie périt en automne,excepté les femelles fécondées qui s'abriteront l'hiver venu, pour former chacune leur tour, leur propre colonie !
La Hulotte a consacré pas moins de 3 numéros sur le frelon.
Et parce que la Hulotte est, je le rappelle, "le journal le plus lu dans les terriers", je vous laisse découvrir quelques extraits :
Chaque numéro est conçu avec simplicité et humour, complété de dessins tous aussi magnifiques les uns que les autres, et riche d'enseignement !
Il est tout à fait possible d'acquérir des numéros sans s'abonner !
Autre info, le numéro en cours concerne Martin... le Martin pécheur !
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