Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir sous la poubelle cette jeune couleuvre à collier !
Lorsque l'on sait que le premier point d'eau est à 200 m et que, compte tenu de sa taille, je subodore sa prime jeunesse et j'espère que les frangins et les frangines ne sont pas dans le coin ... même si je suspecte fortement qu'il y ait du monde sous les lavandes !
(l'attitude des chats est un excellent baromètre et curieusement, les chats s'arrêtent devant l'entrée, flairent et ne demandent pas leur reste !)
C'est la première année depuis 5 ans que nous sommes ici que j'observe autant de serpents (morts essentiellement).
Deux vipères aspics la nuque brisée (prédation par oiseau), deux couleuvre à collier et une couleuvre jaune.
Couleuvre à collier
Le saviez-vous ?
Si les mâles mesurent en moyenne 1m10, les femelles, un peu plus grandes (1m60) peuvent atteindre exceptionnellement 2m.
La couleuvre à collier est souvent dans les nuances du gris mais on peut la rencontrer dans certains biotopes, avec une robe verte-olive, ou encore marron-gris. Elle possède des taches noires sur le dos en forme de barre verticale et possède autour de la tête un anneau jaune-blanc, très marqué au plus jeune âge et s'effaçant avec le temps.
C'est la couleuvre la plus fréquente et est présente dans toute la
France, jusqu'à 2000 m.
Semi-aquatique, elle vit à proximité de
l'eau, pouvant nager, et plonger dans celle-ci.
Il se peut toutefois
que les sujets adultes quittent ce biotope pour vivre complètement à
l'écart de points d'eau.
Ovipare, la couleuvre à collier s'accouple une fois au printemps, fin
avril ou courant mai, et une deuxième fois à l'automne. Elles peuvent se rejoindre pour pondre (courant juin) 10 à 30 oeufs, qui écloront début septembre.
Une fois nés, les couleuvreaux ne mesurent qu'une quinzaine de centimètres et sont très vulnérables.
La couleuvre à collier passe l'hiver dans des galeries ou des abris
naturels de fin octobre à début mars. Souvent plusieurs couleuvres,
jeunes et âgées, hivernent ensembles.
Elle chasse le jour, souvent dans l'eau. Bonne nageuse, elle peut plonger en apnée plusieurs minutes pour attraper grenouilles, tritons, tétards et petits poissons.
A terre, son régime se compose de crapauds(mais les évite si les autres proies sont présentes) , rongeurs et lézards.
Pour se défendre, elle donne des coups de tête et envoie un liquide nauséabond. Elle peut aussi se servir de ce dernier en faisant la morte et ainsi faire croire au prédateur qu'elle est morte depuis quelques jours. Bonne nageuse, elleElle nage avec aisance, la tête hors de l'eau.
La cause ?
Une combinaison de plusieurs facteurs liés à l'anthropisation des milieux : artificialisation des berges des cours d'eau, assèchement des zones humides et fragmentation de l'habitat.
Par ailleurs, l'espèce est également victime de la circulation routière.
D'autres facteurs liés à l'Homme sont responsables du déclin de certaines populations :
- la pollution de l'eau, notamment par les insecticides,
- l'introduction de prédateurs exogènes, notamment des poissons introduits pour favoriser la pêche de loisir.
Là où les populations diminuent, on constate que la diminution semble corrélée avec le déclin des populations d'amphibiens, qui vivent dans les mêmes biotopes et constituent leur principal régime alimentaire.
Son inscription à l'annexe III de la convention de Berne de 1982, fait de la couleuvre à collier une espèce protégée en Europe.
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