A l'aube, depuis peu, le rituel est toujours le même !
Je pars vérifier les bas côté des routes avoisinantes dans la hantise d'y découvrir le cadavre de mon roi de la nuit !
Ce matin, comme tous les autres, rien à signaler... si ce n'est cet improbable lever de soleil dans un ciel ostensiblement gris
Lorsque je constate la première tâche noire, je pense à un oiseau qui traverse le ciel au moment de la prise du cliché... quand je constate que d'autres tâches apparaissent, je sais qu'il ne s'agit pas d'oiseaux !
Après quelques recherches, il ne peut s'agir d'un transit de Mercure ou de Vénus (alignement d'une de ces deux planètes entre la Terre et le Soleil, laissant ainsi deviner son contour) qui ne sont pas prévus avant 2117 pour Vénus et 2016 pour Mercure.
Reste les tâches solaires.
C'est ce champ magnétique qui inhibe la convection, ralentissant ainsi l'apport de chaleur venant de l'intérieur du Soleil, formant ainsi des zones où la température de surface est réduite.
C'est essentiellement la baisse de température de la tache relativement à son environnement qui la rend visible, l'émission de la tache étant de ce fait moins intense.
Ce dernier cliché, s'il marque la magie de l'Univers, signe également le danger qu'il y a à photographier l'astre solaire à l'oeil nu : Le risque de cécité !
Ce n'est pas la première fois que je mets ma rétine à rude épreuve... la première fois, par ignorance.
Cette fois-ci, j'ai sous estimé la rencontre avec l'astre solaire.
Le ciel gris, l'aube... ne jamais oublier le danger...
Aucun cliché ne vaut qu'on y sacrifie un oeil !
Quelques heures plus tard, j'immortalisai ma rencontre avec ce petit rouquin affamé, sorti de sa léthargie malgré le froid, en quête de nourriture !
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