Microcosmos du jardin

Le Saltique Chevronné (Salticus Scenicus)

J'ai pour habitude de l'appeler araignée zèbre ! Elle est de loin ma préférée car très réactive aux mouvements et ses sauts peuvent être impressionnants compte tenu de sa minuscule taille !

 Le saviez-vous ?

Ce sont de petites araignées longues de 5 à 7 mm pour la femelle, 5 à 6 pour le mâle. 

Contrairement à beaucoup d'autres araignées, les saltiques ne tissent pas de toile mais ont une excellente vue qui leur permet, notamment, de distinguer les couleurs et repérer un mouvement à deux mètres. 

De plus, grâce à leurs 8 yeux (deux gros yeux frontaux et six latéraux), elles sont capables de voir à 360°. 

Elles repèrent ainsi de loin leurs proies puis s'en approchent silencieusement avant de bondir dessus, en prenant soin d'ancrer un fil de soie à son support pour s'assurer une remontée en cas de chute. 

Ce comportement leur vaut d'ailleurs le surnom d'araignées sauteuses. Leurs sauts peuvent d'ailleurs atteindre une longueur supérieure à trois fois leur taille.

  Pisaure admirable (Pisaura mirabilis)

De la famille des Pisauridae,  la Pisaure admirable se présente sous différentes couleurs et est reconnaissable à sa "houpette" entre les yeux. Au repos, il est fréquent de constater qu'elle réunie ses pattes de devant par deux. 

Araignée errante, elle ne tisse pas de toile mais chasse dans les hautes herbes. Elle protège son cocon avec un cône de soie inversé juste avant l'éclosion des petits.

Le saviez-vous ?

Pour pouvoir se reproduire tout en gardant la vie, le mâle attrape une proie, l'emmaillote et la présente à une femelle afin de s'accoupler pendant la dégustation de cette dernière. Il arrive que le mâle offre un cocon vide et qu'il s'accouple le temps pour la femelle de découvrir la supercherie.

Cette araignée tient son qualificatif de son dévouement pour sa progéniture. Elle ponds ses oeufs dans un cocon qu'elle transportera ensuite, partout avec elle. L'éclosion proche, la Pisaure va tisser une toile pouponnière pour y insérer son cocon et veillera sur ses petits jusqu'à leur seconde mue qui les rendra définitivement autonomes.

 Grande Sauterelle Verte ( Tettigonia Viridissima)

Elle n'a certes pas encore sa taille adulte mais d'ici quelques temps ("si Dieu lui prête vie"), elle devrait être une digne représentante de l'espèce !

Le saviez-vous ?

La grande sauterelle peut mordre douloureusement mais elle n'est pas particulièrement agressive. Mieux vaut éviter de tenir l'insecte dans le creux de la main, poing fermé, car c'est la morsure quasi assurée.

Apte au vol, ses vrais essors sont d'ampleur limitée. Elle se déplace essentiellement en marchant, sautant ou en voletant, ce qui lui permet d'aisément prospecter les buissons, arbustes et arbres, sites qu'elle affectionne et fréquente assidûment.

C'est la plus grande sauterelle que l'on peut voir jusque dans le nord de la France, où elle était autrefois très courante.  Victime de l'agriculture intensive et de son lot mortel de pesticides, elle a fortement régressé voir disparue. Elle reste toutefois bien présente dans les lieux incultes enherbés ou buissonnants, même le long des autoroutes.

 

Ampedus SP

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Internet n'a pas réponse à tout et ce taupin, coléoptère de la famille des Elateridae , largement photographié pourtant, n'a pas de "fiche signalétique" a proprement parler.

 

Araignée Courge ou Epeire Concombre ( Araniella Cucurbitina)

Bien qu'affectionnant les rosiers et le lilas, cette petite araignée Courge (adulte tout de même), appartenant à la famille des Araneidae, s'est installée dans le genêt sauvage. C'est donc à contre jour que j'ai photographié son côté face !

Le saviez-vous?

Le camouflage de l'araignée courge change avec la couleur de la végétation. 

À leur naissance, en automne, les jeunes sont de couleur rouge brique puis virent au brun sale pendant l'hiver. 

La coloration verte apparaît au printemps, à l'âge adulte.

La femelle mourra après la ponte.

 Téléphore moine ( Cantharis Rustica) ou Moine

Accouplement à tout va chez les Téléphores moine! Pas un coin de jardin qui n'abrite pas un couple !

 Le saviez-vous ?

Visible de mai à juillet, le Moine est un coleoptère de la famille des  cantharidés.

Ces coléoptères sont vivement appréciés par les jardiniers comme agents de lutte biologique contre un certain nombre d'insectes ravageurs comme les pucerons et les chenilles.