vendredi 2 janvier 2015

Envol




Il s'agit du plus grand limicole européen.  

"Le Courlis cendré vit indifféremment sur des terrains secs ou humides, à l'intérieur des terres ou sur le littoral avec une préférence pour les tourbières et les landes ne dépassant pas 600 m d'altitude. 

En France, les principales populations nicheuses de Courlis cendrés occupent la plaine d'Alsace, la Lorraine, le Val de Saône, la Bretagne et la Normandie. 
Le Courlis cendré niche dans les prairies herbeuses, de préférence de faible hauteur, ce qui lui permet d'avoir une parfaite couverture visuelle de son territoire. Le nid est généralement construit dans un endroit sec à végétation basse, garni de quelques herbes sèches ou de bruyère.
La femelle pond en avril-mai (1 ponte annuelle), 3 à 5 oeufs beiges, bruns ou olive tachetés de brun plus foncé, qu'elle couvera alternativement avec le mâle pendant 27 à 29 jours. Les poussins, nidifuges,se nourrissent seuls après quelques jours seulement mais ne prendront leur envol qu'au bout de 32 à 38 jours. 
C'est plutôt le mâle qui les élève. 
Le Courlis cendré se nourrit à découvert dans les limons et vasières. Son long bec particulièrement adapté à la capture de vers et de mollusques sonde profondément la vase, son extrémité étant pourvue de cellules très sensibles au toucher qui lui permettent de localiser ses proies. 
Il se nourrit parfois de baies et graines et de céréales à l'occasion. 
Dans les secteurs prairiaux où il niche, le courlis consomme beaucoup d'insectes et de lombrics.

Protection / Menaces :  
En France, la population hivernante est en déclin et la population nicheuse est à surveiller. 
En Lorraine comme ailleurs, il est victime :
- de la disparition des prairies humides de fauche au profit des terres labourées
- de l'extension du drainage et du remplacement du foin par de l'ensilage de maïs,
- de l'intensification de la conduite des prairies :
- du damage des prairies au printemps visant à égaliser les taupinières et entraînant une destruction systématique des couvées précoces,
- de l'apport d'amendements qui stimule la croissance de la couverture herbacée qui devient trop haute et trop dense, donc impropre à l'élevage des nichées (surveillance du territoire difficile, déplacement des poussins entravé...)
- de la fauche précoce des prairies pour l'ensilage de l'herbe qui réduit à néant toute chance de réussite pour la nidification du Courlis. 

Les pratiques agricoles affectant les lieux de reproduction jouent donc un rôle déterminant dans le maintien de nos populations nicheuses.

C'est pourquoi il existe depuis quelques années des mesures agri-environnementales permettant d'appliquer aux zones de nidification du Courlis cendré et du râle des genêts une gestion agricole adaptée : la vallée de la Meuse fait actuellement l'objet d'un article 21-24 c'est-à-dire qu'en contrepartie de compensations financières, les agriculteurs acceptent de faucher plus tardivement pour permettre aux nichées de prendre leur envol."

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