Sauver un fourmilion de la noyade

7h00: dans la piscine de ma fille, pourtant recouverte d'un drap, un insecte plutôt grand est inerte, à moitié imergé dans l'eau.
De loin, je pense à une espèce de libellule, de près... je me dis que c'est la première fois que je vois pareil insecte.

Je le manipule, lui souffle dessus. Il est inerte.
Dommage, je me dis que si je n'avais pas fait grasse mat, il aurait pu s'en sortir.
L'air est chaud mais c'est encore frais pour un insecte aux ailes collées, imbibées d'eau,  sur le corps.

Direction la cuisine.
Un cure dent plus tard, je décolle les ailes du corps puis les ailes entre ailes.
Au cure dent toujours, j'exerce une pression sur l'abdomen doucement.
Rien n'y fait pas plus que l'air chaud que je lui souffle.



Aux grand maux, les grands remèdes... si j'ai réussi à réanimer un bébé campagnol de la noyade, je n'ai pas envie de baisser les bras.
Direction la salle de bain et le sèche cheveux.

L'insecte n'a aucun mouvement. Pire... le souffle l'envoie comme un fétu de paille dans l'évier.
Je dois bien me rendre à l'évidence... il est bel et bien mort !

Je le récupère... le repositionne sur le sopalin et je tente la dernière option... la chaleur humaine.
Je referme ma main sur lui durant 5 bonnes minutes.
Lors de la nouvelle auscultation, l'abdomen est toujours souple et... il a bougé une patte, puis une antenne.

Il semble pourtant bien plus mort que vivant... mais je le remets en position, pattes bien écartées.
En soufflant sous ses ailes, il confirme qu'il est bien vivant même si bien estourbi.

Je le laisse tranquille.

Mes recherches m'ammènent au fourmilion longicorne... mais je peine a faire vraiment la différence avec le fourmilion parisien !!!
Si je connaissais l'insecte de nom, je me le représentais surtout à son stade larvaire et non adulte !

Insecte crépusculaire et nocturne, au vol peu assuré (je comprends mieux la chute dans la piscine!), il dormira au salon toute la journée avant le relâcher du soir !

Bon "vent" à lui !