Quelle ne fut pas ma surprise de croiser cet Ibis sacré à la pointe de Congrigoux (Pornichet 44)
Solitaire, il a fait une halte à marée basse avant de repartir, dérangé par les touristes.
Le saviez-vous ?
Des populations, échappées de captivité, se sont installées en milieu
naturel sur la facade Atlantique, de la Bretagne à la Gironde, depuis
les années 80, et près des côtes méditerranéennes, du Roussillon à la
Camargue, depuis les années 90.
Ces populations, issues des parcs
zoologiques, ont alors grossi jusqu'à atteindre 400 couples nicheurs
dans l'ouest de la France et 75 couples dans le midi.
Espèce d'Afrique tropicale et australe, l'Ibis sacré nichait par le passé en Egypte.
La population férale française est bretonne.
Considéré comme un prédateur redoutable et responsable de beaucoup de maux (il vient agrandir la longue liste des oiseaux "nuisibles à l'homme" plus qu'à l'environnement dans lequel il évolue), il a fait l'objet d'une campagne d'abattage désordonnée et de stérilisation des oeufs.
Certains adultes plombés sont revenus mourir aux dortoirs (quid du saturnisme ?), la campagne qui a eu lieu en pleine saison de reproduction n'a pas épargné les jeunes, morts de faim, suite au décès des adultes.
La stérilisation des oeufs a dérangé les espèces autochtones qui nichaient elles aussi.
Aujourd'hui, l'Ibis sacré féral (oiseau issu de la domestication) est redevenu "peu commun".
Il reste que parmi les habitants de la plage ce matin, d'autres oiseaux "marins" se trouvaient là, avant que l'Ibis sacré ne vole la vedette.
Mouette rieuse
Est-il encore nécessaire de présenter la mouette ? Un oiseau qui a su tirer parti de l'homme et qui s'est perdue jusque dans les terres Tourangelles ?!
J'avais fait une présentation partielle de cet oiseau ici
Le Tournepierre à collier, est quant à lui plus discret et se confondrait aisément dans les rochers s'il n'avait pas les pattes d'une belle couleur orangée.
Ce petit échassier d'aspect trapu au plumage bigarré est un limicole ventru de petite taille de la famille des bécassins.
Tournepierre à collier
Le saviez-vous ?
Grand migrateur, sa migration peut le porter jusqu'en Afrique Tropicale.
La population de tournepierres hivernant en France est estimée à 6 000 oiseaux dont la plupart résident en Bretagne. Très sociable et il peut être observé en grand nombre sur les côtes européennes à la fin de l'été.
Il doit son nom à la méthode qu'il utilise pour se nourrir. En effet, il soulève et retourne des pierres et les algues pour trouver pitance.
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