Le défi ?

Le défi n'est pas de poster une photo par jour... mais de prendre une photo par jour, et ce quelques soient les conditions "photographiques". Tout au moins essayer

mercredi 2 octobre 2013

La migration des grues cendrées a commencée

D'après la LPO Champagne Ardennes, les grues repartent de leur site de nidification avec plus de 15 jours d'avance.

La migration de ce début d'année (février) avait formidablement marqué la Touraine par le nombre impressionnant d'oiseaux vus dans le ciel.

Plus de 70 000 oiseaux auraient modifié leur itinéraire migratoire en raison des mauvaises conditions climatiques, notamment de violents vents d'est.

Quelle ne fut pas ma surprise de constater que 4 d'entre elles s'étaient posées hier soir sur le lac !

La nuit tombant, les photos étaient plus médiocres et si les conditions photographiques ne sont guère mieux aujourd'hui, je suis retournée au lac pour savoir si elles étaient encore là !

La réponse fut "oui" et il faut bien reconnaitre qu'elles sont incontestablement les reines du jour !


Mais l'oiseau est un animal plutôt craintif et méfiant...
Les clics de l'appareil ont été vite perçus comme une menace. Les oiseaux inquiets sont restés en alerte quelques minutes avant de vaquer à leurs occupations.

C'est toujours une grande satisfaction que d'avoir su me faire oublier et de pouvoir immortaliser les oiseaux dans leur quotidien !


L'avantage des observations en voiture.
Une tenue adaptée (en l'occurrence une polaire vert kaki), des gestes lents et l'immobilité ont fait le reste. Pas de sortie intempestive, de porte qui claque.

Même le balbuzard pêcheur, fidèle au poste, n'aura pas su détourner mon attention !

Reste que les conditions photos sont exécrables avec un ciel bas et couvert.... La qualité des photos est médiocre, une fois encore mais elle permet de faire de petites découvertes, comme ce petit pluvier doré, tout roux, trainant aux pieds des grandes dames !



Cette observation fut à peine interrompue par le vol migratoire de plus de 70 cormorans au dessus du lac.

Curieusement dans un axe SO/NE...

 
Il a finit par revenir dans l'autre sens... La Loire était-elle trop loin pour eux qu'ils fassent demi-tour ?

Reste que les derniers, voyant des congénères au sol (il réside actuellement deux groupes d'une dizaine d'individus chacun sur le lac), ont "cassé" la ligne de vol et fait demi-tour pour se poser.


Entrainant un fabuleux spectacle dans le ciel !

Le démantèlement d'un vol migratoire au moment de la halte est toujours impressionnant à regarder, en tout cas, bien plus qu'une sortie de rame de métro aux heures de pointes :).

Mais c'était sans compter les oiseaux de tête, bien décidé à poursuivre, qui ont finalement réussi, en survolant les oiseaux qui venaient de se poser, à les convaincre de poursuivre.

Tout ceci sous l'oeil indifférent des grues qui poursuivent leur minutieux toilettage


Si vous voulez suivre en direct l'impressionnante migration des grues cendrées, c'est ICI !

Les quelques éclaircies de l'après-midi sont une occasion d'aller étudier dans une friche voisine les papillons bivoltins (deux générations à l'année), l'occasion de découvrir le Petit Nacré, inconnu jusqu'alors ainsi que le Bronze, jamais observé non plus...

Nous débuterons par le Tircis, déjà rencontré et enfin identifié grâce à Jean-Claude.
Avec la fin des Buddléias, c'est le seul papillon que nous trouvons encore sur notre jardin avec quelques Soucis..
 

Si les chaleurs sont clémentes, les fauchages tardifs sur les bords des routes ont considérablement réduit les fleurs sauvages auxquelles pouvaient prétendre ces papillons seconde génération.

Parmi eux, encore à voleter sur les friches et les prairies, l'Azuré de la Bugrane, appelé aussi Argus bleu.



J'aime beaucoup ce papillon haut en couleur et c'est avec inquiétude que je n'ai pas vu passer la première génération !


De la famille des lycénidés, ce sont des papillons d'assez petite taille qui se répartissent en une centaine d'espèces en Europe.

Le nom vernaculaire se scinde en deux :  les espèces du genre Satyrium sont appelées « thècles » ou « théclas », tandis que les autres sont appelées « cuivrés », « argus » ou « azurés ».


Comme dans la majorité des espèces, ce sont les mâles qui ont les couleurs les plus chatoyantes.
Cette femelle, ci-dessous, illustre assez bien la différence entre les deux sexes.


Une chance, un accouplement a lieu, à l'abri du vent, posés sur le sol.
Une occasion de distinguer l'envers et les différences qui subsistent également entre les deux sexes.

 
Le saviez-vous ?

Les chenilles sont soignées par des fourmis et les mâles sont attirés par les tas de fumier, car ils y puisent les minéraux nécessaires qui leur permettront de séduire les femelles.
Univoltin dans les régions les plus froides, il peut-être bivoltin (voir trivoltin) dans les régions les plus chaudes et s'observer jusqu'en Octobre.

Mais voici qu'un petit nouveau détourne mon attention.  Lui aussi appartient à la même famille que l'Argus bleu.


Le Cuivré commun, également appelé Bronzé, est un grand amateur de friches où il peut trouver sa plante hôte qui est l'oseille sauvage. Il vole également en deux à trois générations en fonction du climat sous lequel il évolue. Il hiverne à l'état de jeune chenille pour réapparaitre la saison suivante.

Peu après, c'est un Collier de Corail qui fait son apparition. Je ne présente plus ce petit papillon qui fait aussi partie de la famille et que j'ai déjà eu l'occasion de photographier précédemment.
Mais la rencontre furtive, en sous-bois m'avait laissé sur ma faim ... aussi me suis-je arrêtée sur celui-ci qui, comme tous les autres, passait à table !





C'est donc au milieu de tous ces petits lycénidés qu'est apparu un petit nouveau !

Un petit Nacré (corrigez-moi si je me trompe !) s'est invité à la table de Madame Argus bleu.



Ce papillon, comme tous les autres présents en ce début d'Octobre,  voit défiler plusieurs générations au cours de l'année.


En ce qui le concerne, il est trivoltin et sa plante hôte est la violette sous toutes ses déclinaisons.
Bien que présent partout en France où il voit ses effectifs renforcés par les migrateurs du Nord, il est protégé en région Wallonne de Belgique et inscrit sur la liste rouge de Bavière et  Bade Wurtemberg.




 Pour ma part, c'est bien la première fois que j'observe ce papillon de ma vie !

Je terminerai cette pause papillon d'Octobre avec le Souci, déjà évoqué... qui, une fois de plus, a gardé ostensiblement ses ailes fermées !


Il est déjà l'heure d'aller chercher la puce !
Bien que les jeunes soient partis conquérir de nouveaux territoires, les faucons crécerelles sont bien présents autour de la maison !

Pour la beauté de l'oiseau.




4 commentaires:

  1. bravo Céline de nous faire partager cette obs. de 4 grues cendrées en migration postnupiale. Je crois une 1ère à Rillé pour l' Indre et Loire pour cette année 2013 ? Comme quoi il vaudrait mieux compter sur les yeux de tout le monde pour ne rien louper .... ( mon 2ème commentaire, le 1er semble ne pas avoir été pris en compte ? )
    amicalement bernard et franca

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  2. ma petite faute de frappe à corriger : postnuptiale
    bernard

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  3. également bravo Céline pour tous ces petits papillons qui sont superbes, riches en couleurs avec de belles photos
    amicalement bernard et franca

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    1. Merci à vous 2 !
      Il me semble qu'une grue cendrée a été observée plus au sud de la Touraine par JP !
      Les oiseaux arrivés le 1er octobre au soir (vers 19h) étaient encore là le 2 au matin.
      A 13h, un seul oiseau était resté.
      A 16h, le dernier était reparti.

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